Au fil des années, j’ai eu l’opportunité de manier plusieurs machines à coudre. Ma première fut une Brother économique, acquise lors de mes jours à Paris. Sans table, je me retrouvais au sol, penchée vers elle pour manœuvrer les pédales. À cette époque, ma connaissance en couture était rudimentaire; je créais sans vraiment suivre les règles et finalement, peu de ces créations étaient portées.
Par la suite, une vieille Elna a croisé mon chemin. Une machine si lourde que son transport jusqu’à mon appartement situé au sixième étage se faisait par étapes. Cependant, lorsqu’elle se mit à fumer en plein milieu d’un projet de quilt taille réelle – mon tout premier -, j’ai décidé qu’il était temps pour un changement radical : l’acquisition d’une Bernina B 350. Ce fut ma première machine neuve et elle est toujours aussi exceptionnelle.
Cependant, ce n’est pas cette dernière qui capte toute mon attention aujourd’hui. Lorsqu’un jour mon partenaire m’a proposé un achat extravagant grâce à une rentrée d’argent inattendue, un rêve d’enfance s’est rappelé à moi : obtenir une machine capable de réaliser des broderies. Depuis que j’avais entendu parler d’une telle merveille durant ma tendre enfance sans jamais pouvoir expérimenter cela par moi-même, l’idée ne m’avait jamais totalement quittée. Après moult recherches et discussions avec des techniciens spécialisés sur le sujet pour éviter les modèles problématiques, mon choix s’est fixé sur la Janome Memory Craft 15000.
Cette machine est incroyablement solide et performante malgré son poids conséquent; elle travaille avec précision et dans un calme étonnant. Sa capacité à insérer des fermetures éclair invisibles ou coudre plusieurs épaisseurs sans difficultés est bluffante, seul le bien-être de mes doigts me préoccupait lors de son utilisation ! Équipée d’un large éventail de points disponibles via un écran tactile ainsi que divers accessoires avancés qui peuvent impressionner au premier abord ; mais lorsque vient le moment de déployer son bras brodeur… L’émerveillement ressenti ramène instantanément aux joies simples de l’enfance.
L’an dernier seulement, cinquante pièces ont été créées grâce à cette alliée inestimable dont la présence enrichit chaque projet depuis trois ans maintenant. Choisir entre un nouvel accessoire mode ou partir en vacances ? La question ne se posait même pas face à la réalisation concrète d’un rêve nourri depuis l’enfance par cet outil extraordinaire.
À propos de l’auteur
Léa d’Angelo
Je suis une couturière autodidacte passionnée par le lin de qualité, avec une légère tendance à l’accumuler de façon presque maîtrisée. Mon aventure dans la couture a véritablement commencé grâce à un modèle trouvé sur Stumble Upon, précurseur de Pinterest pour ceux qui s’en souviennent. Cependant, il aura fallu une pandémie mondiale pour me pousser à m’y consacrer pleinement et à mettre de côté mes tendances à trop réfléchir. Aujourd’hui encore, même si les pensées abondent, je consacre autant de temps à coudre.
Je vis actuellement à Londres avec mon partenaire et nos deux chats sphynx. Si vous souhaitez suivre mes aventures créatives ou simplement entrer en contact, vous pouvez me trouver sur Instagram sous le nom @peaceontheside. J’ai créé cette page car malgré mon rôle de directrice d’une marque durant la journée, j’ai toujours eu besoin d’un exutoire créatif; un espace où je pourrais exprimer librement ma passion pour la couture et découvrir un peu de paix loin des tumultes du quotidien professionnel.
Ce coin personnel est né du désir d’équilibrer ma vie professionnelle trépidante avec ma quête incessante d’expression artistique et personnelle. Il symbolise ma bulle de liberté où je partage non seulement mes projets mais aussi des fragments de mon quotidien liés au monde fascinant du fait main.
Dans cet esprit, je continuerai à partager mes expériences en tant que couturière autodidacte ici et sur diverses plateformes sociales afin d’inspirer peut-être certains d’entre vous à se lancer dans leurs propres voyages créatifs.
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